La précision de l'inventaire est constamment classée comme un facteur clé de la performance des entreprises de vente au détail. Au cours des 15 dernières années, la RFID au niveau de l'article s'est développée dans les chaînes d'approvisionnement de la vente au détail, allant au-delà des systèmes traditionnels de niveau SKU et de codes-barres. L'adoption de la gestion au niveau de l'article est à la fois un changement technologique et stratégique qui modifie la façon dont les détaillants gèrent les stocks.

Au cours de la dernière décennie, l'adoption de la technologie a considérablement augmenté chez les détaillants et les marques de toutes tailles— dans les magasins, les centres de distribution et les usines. Les premiers adoptants comme Academy Sports, Altar’d State, Adidas, American Eagle Outfitters, ASDA, Bestseller, Carters, Dick’s Sporting Goods, H&M, Landmark, Levi’s, Marks & Spencer, Macy’s, Nike, Nordstrom, Old Navy, Ralph Lauren, Skims, Stadium, Tesco, Tommy Hilfiger, Walmart, Uniqlo, Zara, Under Armour, et d'autres ont mis en œuvre la technologie dans des catégories telles que l'habillement, les chaussures, les marchandises générales, l'électronique et les cosmétiques.

L'industrie entre maintenant dans la phase de la « Majorité précoce » de la courbe d'adoption de Geoffrey Moore tirée de son livre Crossing the Chasm, où les projecteurs se déplacent de la faisabilité technologique aux avantages commerciaux tangibles et au retour sur investissement (ROI). C'est généralement le point où les leaders du marché se séparent de la concurrence.

Opportunité de marché pour les détaillants et les entreprises technologiques

La production mondiale de vêtements est d'environ 100 milliards d'unités par an, avec une valeur au détail de plus de 1,8 billion de dollars. La précision de l'inventaire au niveau de l'article en magasin reste faible (55 à 80 %), ce qui entraîne au moins 500 milliards de dollars d'inventaire mal représenté— souvent pour les produits clés— entraînant un excès de stock, des ruptures de stock et des commandes annulées, affectant les bénéfices de plus de 100 milliards de dollars dans le monde. Plus de 5 milliards de cartons de vêtements sont expédiés chaque année, avec des données de précision au niveau de l'article RFID montrant des taux d'erreur de 2 à 10 % sur les cartons de vêtements. Ces erreurs entraînent des distorsions d'inventaire annuelles de 1 à 5 milliards de dollars en aval. De plus en plus de détaillants adoptent la RFID pour auditer les expéditions et améliorer la qualité des stocks grâce à un meilleur suivi et à une meilleure gestion des réclamations.

Ce que nous avons appris sur la technologie

À l'échelle mondiale, il existe environ 500 000 magasins de vêtements, mais l'adoption de la RFID est inférieure à 10 %, ce qui laisse des gains potentiels importants pour les détaillants et les entreprises technologiques. L'industrie a naturellement progressé pour se concentrer sur le ROI de la technologie, avec des périodes de remboursement signalées de 9 à 18 mois en magasin et de 18 à 30 mois pour l'automatisation des entrepôts. L'utilisation de la RFID soutient également la réduction des stocks et les objectifs de développement durable, ce qui augmente l'attrait de l'investissement.

Au cours des vingt dernières années, sous l'impulsion des exigences de Wal-Mart en matière de biens de consommation courante, plus de 10 milliards de dollars ont été dépensés pour la construction de l'écosystème technologique RFID UHF. Alors que l'adoption passe à sa phase de « Majorité précoce », il est utile d'évaluer les progrès de l'industrie.

Pour faciliter cela, nous avons développé un tableau de bord subjectif qui classe divers éléments et fournisseurs de l'écosystème, du meilleur au plus lent, en mettant l'accent sur ce qui est essentiel pour la prochaine étape de l'adoption de la RFID au niveau de l'article dans la vente au détail.

• Puces UHF : « A+ à C+ ». Les premiers leaders du marché proposent des produits matures avec de solides fonctionnalités, performances et prix. Cependant, certains manquent de fonctionnalités et de performances clés requises par le marché, ce qui limite leur utilisation dans les déploiements de détaillants matures.
• Fabrication d'incrustations : « A+ à C » avec considération. L'investissement dans ce segment de l'écosystème est bien établi et, lorsqu'il est combiné à des normes de contrôle de la qualité améliorées du laboratoire RFID de l'université d'Auburn (ARC) et à des contrôles de système d'encodage intégrés, contribue à l'assurance qualité autoréglementée. Il est important de rester vigilant concernant les installations non certifiées.
• Performance des incrustations : « A à F » avec prudence. Les incrustations et les conceptions d'antennes sont établies, et le programme Auburn ARC aide à qualifier les performances fondamentales.  Cependant, le choix de la bonne incrustation pour un cas d'utilisation spécifique est essentiel, car des erreurs peuvent entraîner l'échec du projet. Les scénarios de chaîne d'approvisionnement et de lecteurs fixes, qui sont souvent plus difficiles que ceux des magasins portables, nécessitent toujours des tests et des qualifications supplémentaires.
• Encodage d'étiquettes de haute qualité : « A- à D- ». Même les principaux fournisseurs de solutions peuvent avoir des erreurs d'encodage d'étiquettes allant jusqu'à 1 %, ce qui a un impact sur le ROI dans les magasins ou les centres de distribution. Certains groupes, coupant les coins ronds, peuvent avoir des problèmes allant jusqu'à 20 % dans les séries de produits. Les étiquettes RFID codées sont généralement l'élément de coût de ROI le plus important pour les détaillants ou les propriétaires de marques, leur qualité doit donc être constamment élevée et adaptée à l'objectif.
• Systèmes de gestion des données d'étiquetage d'impression source et en usine : « A à D ». Les principaux fournisseurs d'étiquettes utilisent des systèmes de données avancés intégrés à la fabrication et aux portails de commande. Cependant, à mesure que de plus en plus de détaillants exigent des produits étiquetés, certaines usines optent pour des solutions d'impression de base qui manquent d'intégration, ce qui peut affecter le temps de réponse et la qualité.
• Services de projet de déploiement/support de solutions : « A à C ». La réussite du déploiement de solutions dans les magasins est plus élevée lorsque le fournisseur de services possède une expertise approfondie dans les cas d'utilisation et les systèmes RFID au niveau de l'article. Les échecs sont plus fréquents— et entraînent des coûts et des retards accrus— lorsque les intégrateurs de systèmes de codes-barres gèrent les projets RFID comme s'il s'agissait simplement de vendre du matériel de codes-barres.
• Architecture logicielle d'entreprise RFID au niveau de l'article basée sur le cloud : « A à C ». Les principaux fournisseurs de logiciels ont fait progresser leurs offres grâce à une collaboration étroite et à des déploiements à grande échelle avec les détaillants au cours de la dernière décennie. Bien qu'il existe des nuances architecturales, les principaux cadres et ensembles de fonctionnalités complets sont désormais bien établis et sont essentiels pour maximiser le ROI dans les magasins, les centres de distribution et les usines. Cependant, certaines applications légères ont été développées qui prennent en charge les fonctions de comptage et de recherche/recherche Geiger, bien qu'il soit peu probable qu'elles offrent le ROI à long terme requis au fur et à mesure que la vente au détail progresse dans son parcours RFID au niveau de l'article.
• Appareils portables RFID : « A à B ». Bien que les meilleurs et les retardataires de ce segment de marché diffèrent légèrement, la principale distinction est la prise en charge des fonctionnalités en champ lointain et en champ proche— essentielles pour maximiser le ROI grâce à divers cas d'utilisation.
• Lecteurs fixes RFID en magasin : « A à C ». Il existe de nombreux types de lecteurs fixes utilisés en magasin, chacun avec une maturité et un ROI variables. Les lecteurs de point de vente sont bien établis, tandis que les lecteurs de cabines d'essayage intelligentes et de transition ou de plafond sont moins développés. Le ROI pour ce dernier groupe doit rester l'objectif car ils peuvent ajouter des coûts importants au déploiement en matériel et en main-d'œuvre d'installation.
• Robots RFID en magasin. « B- ». Bien que seul un nombre limité de fournisseurs aient piloté ou partiellement déployé des robots RFID pour le comptage des stocks, des défis subsistent en raison des agencements des magasins et du besoin continu d'appareils portables, ce qui rend le coût des robots supplémentaire. La technologie a démontré de solides performances et peut être parmi les solutions de comptage les plus efficaces disponibles lorsque l'on considère le potentiel d'économies de main-d'œuvre ; cependant, une adoption généralisée dépend de la résolution de la complexité de la solution. Actuellement, l'intégration avec les plateformes logicielles RFID est insuffisante, bien que la demande future du marché devrait entraîner des améliorations dans ce domaine.
• Prise en charge RFID au niveau de l'article ERP. « B à C- ». Certains fournisseurs d'ERP intègrent la RFID au niveau de l'article, mais la prise en charge reste limitée à certains fournisseurs de PDV. Les systèmes WMS, OMS et ERP manquent généralement de modèles de données RFID natifs, s'appuyant plutôt sur un logiciel d'entreprise RFID distinct. Cette dépendance est actuellement neutre ; les précédentes initiatives ERP dans ce domaine ont été abandonnées au profit du développement de l'IA. La norme GS1 EPCIS a été peu adoptée, en grande partie en raison d'une infrastructure de collecte de données insuffisante à l'échelle de la chaîne d'approvisionnement, là où ses avantages seraient les plus importants.
• Systèmes d'IA activés par RFID au niveau de l'article : « D à F ». Il s'agit d'un domaine clé qui manque d'investissement technologique actuel. Comment un modèle d'IA axé sur l'inventaire peut-il produire pratiquement des résultats positifs lorsque les données de base ne sont précises qu'à 70 % ? La combinaison de la RFID au niveau de l'article pour la précision des stocks avec l'IA agentique permet l'automatisation des décisions et stimule le ROI. L'adoption en premier des systèmes RFID au niveau de l'article pour une meilleure précision des stocks et des opérations est essentielle pour obtenir les avantages de l'IA.
• Tunnels et postes de travail RFID pour les centres de données et les usines. A à C-. Les facteurs clés ici sont la précision, l'isolement de la lecture, le débit et la modélisation du ROI. Cet élément montre de grandes différences de capacité en raison de sa maturité, avec une adoption accrue seulement au cours des 3 à 4 dernières années. L'adoption est remise en question par la dynamique des partenaires commerciaux : déterminer qui paie, le modèle commercial de l'investissement, le ROI du déploiement de nombreux petits postes de travail par rapport à moins de tunnels complexes, l'effet des exigences de précision des expéditions sur la conformité et les complexités d'intégration. À mesure que les installations en aval adoptent la mesure de la précision, des investissements importants en amont sont réalisés pour améliorer la qualité et éviter les pénalités.
• Modélisation du ROI : B- à D. Bien que quelques fournisseurs proposent des modèles de ROI avancés, la plupart se concentrent principalement sur la tarification ou les fonctionnalités de base plutôt que sur des solutions RFID complètes et à long terme. Un défi clé consiste à créer des modèles flexibles/non traditionnels qui peuvent s'adapter aux différents besoins des détaillants et au coût total de possession.

Avantages d'être un premier adoptant

Il existe un potentiel important de création de valeur pour les détaillants et les fournisseurs de technologie, en particulier pour les détaillants qui adoptent des solutions au niveau de l'article qui optimisent le retour sur investissement, et pour les entreprises technologiques capables d'investir pour atteindre le statut de meilleur de sa catégorie.

Enfin, des secteurs comme les produits pharmaceutiques, l'épicerie et la restauration rapide— bien qu'ils bénéficient des progrès du marché de la vente au détail et attirent l'intérêt des fournisseurs de technologie— sont encore à la traîne de la vente au détail en progressant vers la phase de « Premier adoptant ».